La maladie d’Alzheimer (MA) est l’une des maladies neurodégénératives les plus courantes et la cause la plus fréquente de démence. Elle se caractérise par l’agrégation de la protéine β amyloïde (Aβ) en plaques extracellulaires au niveau du cerveau et par l’accumulation d’enchevêtrements neurofibrillaires contenant de la protéine tau à l’intérieur des neurones. Ces changements pathologiques entraînent un dysfonctionnement neuronal, ainsi qu’une inflammation et une neurotoxicité, le tout se traduisant par des troubles cognitifs affectant la mémoire et le comportement. Diverses stratégies thérapeutiques ont été proposées, et développées, au cours des dernières années, afin de cibler spécifiquement les peptides Aβ dans le but d’éliminer les plaques amyloïdes. Cependant, il est important de choisir la bonne stratégie d’immunisation, c’est-à-dire générer l’immunogène le plus représentatif de la cible et son contrôle efficace par le système immunitaire (1).
De l’immunisation à l’immunothérapie à l’aide anticorps monoclonaux, l’Aβ a été au centre du développement de stratégies thérapeutiques sur la maladie d’Alzheimer. Les premiers résultats prometteurs ont été obtenus il y a 20 ans, avec un vaccin à base de peptide qui générait une réponse contre Aβ1-42. Cependant, la combinaison du peptide 1-42 et de l’adjuvant utilisé pour déclencher une réponse immunitaire suffisamment forte augmentait également la fréquence des méningo-encéphalites, une forme d’inflammation cérébrale, chez les patients. D’autres stratégies de vaccination à base de peptides, développées pour éviter la région du peptide Aβ1-42 qui stimule les Th1, manquaient quant à elles d’efficacité clinique. À l’heure actuelle, les immunothérapies à base d’anticorps monoclonaux ciblant le peptide Aβ1-42 ont toutes abouti à des résultats peu concluants ou mitigés (2,3).
De nouvelles stratégies d’immunisation ont pour leurs parts donné des résultats prometteurs. Parmi elles, Lambracht-Washington et al. ont récemment utilisé une formulation d’immunisation par ADN codant pour l’Aβ1-42 dans le modèle bien établi de souris transgéniques 3xTg-AD. Cette stratégie d’immunothérapie active a été associée à une amélioration globale des différents paramètres évalués dans leur étude (gènes pro-inflammatoires, accumulation d’Ab et de Tau). Cette méthode d’immunisation alternative a l’avantage d’éviter la stimulation Th1 tout en générant des anticorps qui reconnaissaient efficacement l’Aβ1-42 présent dans les plaques amyloïdes (4,5,6). Bien que d’autres stratégies de traitement de la maladie d’Alzheimer doivent encore être développées, il y a de l’espoir pour une stratégie anti-Aβ1-42 efficace, tant que nous ciblons le bon “suspect” et générons la bonne réponse immunitaire
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